vendredi 16 mai 2014

Let The Sun Shine Through

dimanche 13 octobre 2013

Nouveau-Né en Amérique

On y est, 1 an! Quel bébé! Il y a un an, je prenais l'avion en direction de l'Amérique! Aaaaahhhh l'Amérique "Je veux l'avoir et je l'aurai". Et bien il s'avère que la tâche est un peu plus difficile que je ne le pensais. Mais finalement peu importe, j'ai dit que je l'aurai, j'ai pas dit quand ni comment. 

A l'arrivée, quelle sensation étrange, personne ne m'attendait vraiment à l'aéroport. Une navette réservée à l'avance pour m'amener vers une adresse inconnue. Tard le soir, aucun moyen de vraiment voir vers où je me dirigeais. Ma seule indication, celle du chauffeur qui me demande ce que je vais faire dans ce trou paumé. Moi, pas de réponse. A l'arrivée, une attente qui paraît infinie dans la rue, mes deux valises tout près et la compagnie d'un groupe de chatons qui viennent me renifler et me montrer un peu d'affection, enfin! Le personne se pointe finalement et me file les clés prenant bien soin de prendre par avance tout mon argent et plus que prévu, et oui, être autorisée à utiliser la cuisine c'est pas compris dans le prix déjà exorbitant du loyer pour une chambre misérable, dans une maison un peu misérable, avec un salle de bain misérable dans un quartier misérable qui n'a même pas le luxe d'être dans Los Angeles. Bref!


Je passe certains détails qui prendraient trop de place et des années de thérapie à écrire. 


Chapitre voiture. Aaah, la voiture... Ici, on est pas à New York. Ici, le marche ou crève n'est pas que figuré. Y'a pas photo! Si un jour on se rencontre et que vous me posez la question, que l'on m'a déjà mille et une fois posé, comment c'est L.A? Je vais vous répondre la même réponse que j'ai déjà mille et une fois donné (en essayant tout de même de vous la personnaliser parce que toi, oui toi, tu es unique mais bon): "Tout est très espacé, il n'y a pas de centre et sans voiture L.A est un calvaire." Je remarque malgré tout que j'ai toujours un peu de chance dans mon malheur. Après onze jours passés dans cette chambre misérable, dans cette maison un peu misérable avec une salle de bain misérable dans ce quartier misérable en dehors de L.A, mon autre et moi avons emménagé en collocation dans le quartier au nom brillant de Silver Lake. Qu'est-ce que je le trouve beau ce nom. Pas vous? Tu t'imagines demander en France "-Tu habites dans quel quartier de Paname? - J'habite au Lac d'Argent." La classe. Bref, Silver Lake c'est ce quartier un peu beaucoup hipster, oui il y a bien un lac et le paysage architectural est complètement soumis aux ups and downs des collines qui le composent. Par contre, je parle de paysage architectural mais à L.A, va la trouver la cohésion architecturale... hmm, moi pas savoir! Mais qui dit Silver Lake, dit être encore plus loin de mon travail et toujours sans voiture. Deux semaines de bus et de métro intense dans L.A. Oui, il y a bien un métro à L.A mais rien de comparable à Paris ou NYC. Me voilà partie chaque matin pour deux heures de course contre la montre et contre mon déodorant.
Donc pour en revenir à ma chance dans mon malheur ou comment tomber (pardonnez-moi mon français) dans la merde et se relever en sentant la rose, quelques semaines après l'installation au Lac d'Argent, un de mes collègues de boulot emménage à 5 minutes de chez moi. Bonheur! Bien sûr, un "bonheur" n'arrive jamais seul et me voilà à faire des heures supp de malade parce que le collègue lui, bosse comme un fou. Je passe encore ici, cette fois pour des raisons éthiques, sur les détails qui expliqueraient d'avantage le pourquoi du comment. Mais voilà mon cadeau de l'Univers, c'est bien cette aide impromptue. En plus de cela, ce jeune homme plein de bonnes manières décide même de me déposer chaque semaine à mes répétitions de danse pour la compagnie que je viens d'intégrer. 
J'ai depuis ce jour bien compris que rien ne  se résout en un coup de baguette mais pourtant si on vous en croit capable, certains éléments viendront à votre aide, histoire de vous donner la patience et les moyens d'arranger votre situation pour de bon. Cela prend malgré tout du temps. Finalement après 5 mois prisonnière de mes jambes, la possibilité s'offre à moi de l'avoir cette voiture. Et le destin fait parfois bien les choses. Je le voulais mon rêve américain, et bien la voilà la Mustang! Bon oui, je l'accorde, elle est de 1998, au compteur le kilométrage (miles) risquerait de vous faire peur et les freins sont à changer ASAP (As Soon As Possible) mais tout de même, ma belle est là, pour moi, pour me servir et ce petit V6 alors....hmmmm qu'est-ce qu'il boit mais qu'est-ce qu'il est puissant! C'est mon homme ma voiture.

Aujourd'hui, je commence à régler une de mes petites préoccupations: trouver mon "Mom and Pop" café (c'est à dire l'endroit qui n'est pas Starbuck, qui n'est pas The Coffee Bean, qui n'est pas toutes ces chaînes de café). J'en parle parce que profiter de sa nouvelle vie ça commence par apprivoiser son quartier. Pour vous situer sur la carte, je vis à Mar Vista (j'ai déménagé), tout près de Venice Beach et Santa Monica. De connaissance en connaissance, on m'a fait découvrir cet endroit français et pas que, mais aussi niçois (oui, oui, accent du sud et salade niçoise, la vraie). Une nouvelle vie ça ne veut pas dire totalement rompre avec l'ancienne, c'est se reconstituer soi, dans un nouvel environnement. C'est d'ici que je vous écris. Reconnecter avec les choses simples et être seule dans la foule l'histoire de quelques heures. Venice/Abbot Kinney. Zinque. Le sentiment de ne pas être trop loin de la maison. Enfin, je vais pas m'arrêter qu'ici mais déjà, j'aime bien. Je vous y amènerai un jour.


Je pourrais en raconter encore des pages, mais le but ici ce n'est pas de vous raconter tous les raccourcis que je n'ai pas pris. J'avais envie de partager avec vous les débuts d'une expatriée dans une ville qui, malgré toutes les fois où j'ai dit que je voulais être à NYC, me va, me semble-t-il à ravir. On entend que si on y arrive à NYC, on peut y arriver partout...moi je vous dis que si on y arrive à L.A, on y arrive aussi partout. Enfin, je veux pas entamer une guérilla East Coast/West Coast, elle existe déjà, c'est comme Paris et le reste de la France, ou le Nord et le Sud, ou La Corse et La France... on est partout tous les mêmes. La ville des Anges Déchus, si j'y suis, c'est que je devais y être. Elle est faite pour moi. Elle est faite pour ma solitude et pour toutes les fois où je recherche la compagnie. Ça t'apprend la vie cette histoire.


Je ne pensais pas parcourir autant en un an. Sincèrement, Dieu merci, car je suis bien mieux aujourd'hui qu'il y a 12 mois mais en même temps rien ne se construit en un jour. J'ai fait le pari de tout recommencer à zéro, pour la deuxième fois. J'ai dit deuxième, pas seconde car qui sait où je (vous) serais demain. 

Ça pique un peu aujourd'hui mais j'en aurais des histoires à raconter une fois toute ridée. Oui, les proches et les habitudes manquent mais le risque m'apprend tellement. Prenez des risques, donnez-vous un peu de temps et regardez ensuite derrière vous en nommant la toile que vous venez de tisser. RIEN n'arrive par hasard, tout est fait pour vous servir et vos difficultés ne se manifestent que pour vous emmener plus loin. Plus vos rêves sont grands plus grandes seront vos batailles. Mais si vous l'avez choisi, vous serez assez fort pour tout affronter. Aucune solution ne vous sera donnée mais la fin justifie les moyens et par là je veux dire que si vous vous trouvez face à vous-même, par survie, vous trouverez les ressources en vous et vous sortirez pour trouver ce qui vous emmènera un poil plus loin. 

Une chose est vraie, je le comprends mieux aujourd'hui et surtout l'accepte sans plus de rébellion, chaque départ est comme une nouvelle entaille. C'est Monsieur Dassin qui le dit "Ça commence par un peu de chagrin l'Amérique".


lundi 30 septembre 2013

Ocean Park

Go watch the sunset as much as you can. No one can remain indifferent to the beauty Earth gives us unconditionally. I did it yesterday. I couldn't take a picture as I couldn't move before such beauty...  

mardi 24 septembre 2013

Eric And Duane Got The Blues Early

12 Août 2009
Caliopée 





I was 21 when I finally took the decision to drag myself to town in order to buy the object of my dreams: a guitar. It wasn't a tough decision and I had saved all the money that was necessary in order to make that day unforgettable. And it was indeed! I remember exactly how I felt when I was walking in direction of the music shop. I was a little nervous because it was almost the end of the day and I needed to get it before the shop would close. The sun was fading away but the orange light that was hitting the streets was absolutely beautiful and uplifting. When I got in, it was like an unknown paradise. The instruments on the wall were a beautiful and very appealing mystery, whispering to my ears to come closer in order to get to know them...

Anyway, when the owner of the shop started to play this guitar after he tried a couple of other guitars so I could choose my own (all a little cheaper I have to say), I knew. I knew it was this one that belonged to me and to my journey. Up until now, I cherish her. I even gave her a name: Caliopée (In the Greek mythology, Calliope means "beautiful voice" and was the Muse of Epic Poetry and Eloquence).  I call her Cali...

Since I was currently living in Paris and not in my beautiful hometown in the South of France, I decided it was not a good idea to bring it with me in the plane. Therefore, Cali stayed home, alone. In one of my numerous travels back and forth, I decided to take it with me as I was traveling by train, thinking that I could actually find the money and time to learn. Guess what? That never happened. I brought it back home. Up to this day, only a few people in my family who were actually able to play guitar allowed her to come to life. I would watch them with melancholy  But I made her a promise: one day, I would learn how to play and before I die her and I would rock together. 


My sweet Cali is now even further away from me but yesterday something wonderful happened. I started hurting my fingers on the strings again... Yes, it wasn't MY guitar but it's one step closer. I learned one chord, then another one and another one. And there it was, the introduction of the song I choose to learn ("Kiss Me" by Sixpence None The Richer - I know!). It was like magic and it was so beautiful I couldn't help myself but cry. Oh yes, of course, I still sound weird and my brain takes seconds before eventually making the right transition for my fingers but hey, I learn fast and most importantly, I enjoy it. I enjoy learning and if it wasn't for the pain my fingertips are feeling right now I wouldn't be writing this, I would be strumming it.

Do something you love. This is why Eric And Duane Got The Blues Early...

lundi 23 septembre 2013

Analogie de la mouche

Stella c'est elle. C'est celle qui à travers moi vous raconte ses aventures. Stella a compris depuis bien longtemps que rien ne sert de lutter. Par là, Stella ne veut pas dire se laisser aller mais plutôt aller de l'avant même quand ça bloque. Alors comment peut-on aller de l'avant lorsqu'on est bloqué vous me direz? C'est plus simple qu'on ne le croit.

Il y a quelques jours de cela, Stella à rencontrer E. la Russe à l'Intelligentsia Coffee Shop sur Abbot Kinney in Venice. Je vais l'appeler E. la Russe parce que ça se fait pas d'utiliser l'identité des autres sans leur permission mais en même temps il faut la citer parce que ça ne se fait pas non plus que d'utiliser les références des autres et de se les approprier. Alors E. la Russe fit part à Stella de ce qu'elle décida d'appeler l'analogie de la mouche.

L'analogie de la mouche, ça me plaît comme expression (sourire). On a tous, à un moment donné de notre vie, regardé une mouche voler, tourner en rond sous notre plafond. Finalement c'est pas toujours si débile que ça une mouche, si, si je vous jure. Imagine la mouche qui veut absolument sortir. Elle voit l'extérieur à travers la fenêtre et va s'y cogner la tête "on and on" parce qu'elle veut à tout prix foutre le camp. Sauf que voilà, il n'y a pas moyen, la fenêtre est belle et bien fermée. Tant qu'à faire, la fenêtre fermée, allons explorer le reste de la pièce, même si elle est close, y'a sûrement tout un tas de choses intéressantes à y découvrir. Et là, pendant que la mouche s'éclate dans la pièce, seule ou à plusieurs, y'a bien quelqu'un qui va venir l'ouvrir cette fenêtre parce qu'il commence à sentir le moisi dans la pièce, non? Ben si, et quand bien même elle n'ouvre pas la fenêtre, elle ouvrira bien la porte qui mène à une autre pièce et là, extase! Un nouveau terrain de jeu et de nouvelles possibilités.

Voilà, c'est ça l'analogie de la mouche. Arrête de te cogner et de te faire saigner la tête si la porte-fenêtre est fermée. Quelqu'un viendra l'ouvrir pour toi au moment où tu auras le dos tourné. Coquin!

On dit merci qui? E. la Russe.


samedi 21 septembre 2013

Sur les Cercles Infernaux

Le cercle infernal, c'est être artiste. 


Parce que ce monde n'est fondamentalement pas conçu pour eux. Enfin, je veux dire pour nous. Après tout, merde, je suis déjà ce que j'ai le dessein d'être. Essentiellement, c'est en effet le paradis sur Terre. Adam et Eve n'ont qu'à bien se tenir. Cependant, la marre aux requins est bien plus grande que ce que l'on ne croit. J'ai entendu dire combien il faisait bon vivre dans l'univers du bizz, quel qu'il soit. It's safe and secure, they say. Mouais enfin, pas si « secure » que ça si ta petite frimousse se trouve sur un siège éjectable parce que la reine mère se noie.

Bref, mon billet (d'où ?) n'est pas là pour venter ou démonter les malfaits du monde des affaires mais plutôt pour boucler la boucle de ces cercles infernaux. De la nécessité d'avoir de l'argent pour être artiste. Et que Dante me pardonne si j'utilise des termes similaires mais après tout ce fut bien mon imagination qui me mena à la prise de connaissance (conscience?) des 7 cercles. Enfin, passons, il faut bien un jour s'orienter voire « sortir vers les étoiles ».


Je divague, comme d'hab ! Donc je disais que c'est un cercle infernal que d'être un artiste. Au fond de moi ça ne demande qu'à s'exprimer. Ca vibre déjà. J'ai réalisé que danser pour moi m'apporte mais danser pour moi pour l'autre, me comble. Il faut cependant faire des choix. Que veux-tu faire dans ta vie ? Choisis et excelle. Oui je sais, sauf que je suis complexe et entre l'eau et la nourriture mon corps me dit : Prend tout! Pour mon âme c'est pareil. Quand j'aime, j'aime en entier. Mais voilà, il faut se lever tôt pour aller gagner sa croûte, parce que mon corps à faim mais c'est mon âme qui crie FAMINE !!! Une fois mon devoir fait, pour me remercier, le monde dehors me prend tout le gain de mon labeur. Et moi seule, je fais quoi ? Pour exprimer ma voix il faut bien que je joigne des groupes, que j'apprenne donc que je traîne mes pieds en cours et bon sang pour une fois que j'aime les cours (ok là je mens un peu parce que j'étais un genre de nerd à la fac et tout ça). Mais tout de même.... Et là je parle de la danse mais c'est pareil pour tout. Je veux chanter, je veux jouer, c'est quoi cette manie que vous avez tous de m'empêcher de vivre.



Naïve ? Selon votre perception de la liberté, oui en effet.



C'est vrai, il faut beaucoup investir tout en étant pauvre. Ça m'apprend la vie cette histoire-là. Du coup, la solution c'est quoi ? Ben je suis désolée mais y'en a pas ! Enfin oui, une, KEEP DOING IT ! Parce que quand on veut on peut ! Alors partez mes amis, chassez vos rêves comme vous chassez l'argent, comme vous chassez l'amour. Ils n'attendent que vous. Chaque bulle dans le ciel à un maître, elle n'attend que d'être cueillie telle une marguerite (faisons-nous bucoliques). Et je vais même vous dire, parfois, souvent, vous ne trouverez pas l'issue de secours et ça mes amis, ça, ça veut dire continuez !